Enfant déjà, j'assistais à de nombreuses manifestations sportives automobiles en tant que spectateur. Il s'agissait notamment de courses sur aérodrome, de différentes catégories de coupe, de courses de motos, de speedway et du DTM. Adolescent, je me suis moi-même lancé dans le karting en tant que pilote amateur.

À partir de 2015, je passais presque un week-end sur deux à assister à des courses automobiles. En particulier la Porsche Cup, la série d'endurance du Nürburgring et les GT Masters. Parfois même à l'international. Mais les places réservées aux spectateurs ne me procuraient pas assez de sensations fortes. J'ai donc cherché à accéder au paddock, puis finalement aux stands. Là, j'observais tout avec attention. Les différentes procédures, la communication au sein de l'équipe, la gestion du matériel et bien sûr les voitures de course. J'ai remarqué que le sport automobile me procurait des émotions incroyables et que je ne pouvais plus m'en passer. Ma passion pour Porsche n'a cessé de grandir. C'est ainsi que, un vendredi soir, j'ai regardé mon téléphone portable et acheté spontanément un billet pour Zandvoort ou Spa. J'ai rapidement fait mes valises et suis parti à 4 heures du matin. Je rentrais bien sûr le soir même.

2018

À cette époque, j'ai eu l'occasion de participer à un entraînement de rallye avec Armin Schwarz en tant que copilote. Je n'ai pu faire que deux petits tours dans une gravière sous une pluie battante. J'ai acheté l'équipement de protection individuelle nécessaire à la dernière minute.

2019

Cette année-là, j'ai pris quatre autres départs en tant que copilote. Mais il était clair que je voulais conduire moi-même, et plus précisément sur circuit. Les choses sont donc devenues sérieuses. J'ai cherché une voiture de course d'occasion sur des plateformes connues sur Internet et j'ai rapidement trouvé mon bonheur. Une Seat Leon Cupra R déjà connue sur la Nordschleife était à vendre et m'appartient depuis peu. J'ai également passé rapidement le permis pour conduire une remorque. Une situation inimaginable jusqu'alors. Peu après, j'ai participé à ma première journée sur circuit sur la Nordschleife. Je ne la connaissais jusqu'alors que grâce à la Playstation et à des vidéos YouTube. Les deux soirs précédents, j'ai essayé de mémoriser le circuit et d'apprendre par cœur le nom des virages. Impossible de fermer l'œil de la nuit. Avec une petite boîte à outils et une remorque empruntée (ce qui représentait à chaque fois deux heures et 50 kilomètres supplémentaires), je me suis rendu dans l'Eifel. Après douze tours, le tuyau turbo s'est rompu dans le carrousel. Mais comme je savais que la société Manthey se trouvait à proximité, je me suis rendu directement chez eux et j'ai été aidé rapidement. Tous les autres garages étaient en pause déjeuner. Après une nouvelle journée sur circuit avec le Pistenclub à Hockenheim, où le moyeu de roue s'est également cassé, je me suis inscrit à l'Académie de sport automobile pour obtenir la licence nationale A. Même si le moyeu de roue s'est à nouveau cassé lors de l'examen pratique, j'ai réussi.

En octobre, je suis parti seul à Spa-Francorchamps. Entre-temps, j'avais repeint et redécoré la Seat dans le garage de ma grand-mère.

Sous un soleil radieux et après 40 tours sur les montagnes russes des Ardennes, devinez quoi, le moyeu de roue s'est à nouveau cassé. Peu importe, la journée était réussie. Là aussi, je suis rentré le jour même. Aujourd'hui, c'est totalement inimaginable et tout à fait déraisonnable. Ce n'est pas la seule raison pour laquelle il était clair que je ne pouvais pas y arriver tout seul. La même année, j'ai fondé l'équipe « m&m motorsport », qui est ensuite devenue une entreprise.

2020

Entre Noël et Nouvel An, j'ai réfléchi et ma décision était prise : je voulais faire de la course, et ce sur le circuit le plus beau, le plus exigeant et le plus dangereux du monde, le Nürburgring-Nordschleife. Aussitôt dit, aussitôt fait. J'ai commencé à chercher deux emplois à temps partiel et des sponsors. Il fallait également trouver un autre emplacement et du matériel. À cela s'est ajoutée l'acquisition d'une remorque bon marché.

C'était parti. C'était ma première fois sur des pneus slicks et il n'a pas fallu longtemps pour découvrir ce que signifie le temps dans l'Eifel. J'ai survécu au dernier tour sous la pluie et j'ai terminé la saison/le championnat à la troisième place. Cela m'a également permis d'obtenir d'autres petits sponsors et d'attirer l'attention de la presse locale.

2021

Plein d'énergie et de motivation, j'ai cherché un nouveau défi entre Noël et Nouvel An et, à la dernière minute, j'ai décidé de prendre le départ de la saison suivante dans une autre voiture de course. J'ai ensuite pris le volant d'une VW Golf GTI, transformée pour la série d'endurance TCR. 130 chevaux supplémentaires, une position assise semi-allongée à hauteur du montant central, une aérodynamique optimisée, un système de levage intégré, un échappement latéral et bien d'autres choses encore. C'est sûrement ça, la sensation que l'on ressent dans un vaisseau spatial, me suis-je dit.

Afin de générer des revenus supplémentaires, j'ai décidé d'utiliser la Cupra en parallèle comme voiture de client. Avec succès. La saison s'est déroulée sans problème majeur. Même une sortie de piste à 220 km/h à Döttinger Höhe s'est bien terminée. Seule une porte et quelques dommages sur le film ont été à déplorer. C'est aussi un peu un sport de contact. En été, j'ai participé à une journée sur circuit avec le Pistenclub à Spa-Francorchamps et à Zandvoort, aux Pays-Bas. Les deux fois, ce fut une expérience incroyable et ces deux circuits font désormais partie de mes préférés. La saison s'est terminée par la traditionnelle course de 3 heures au Nürburgring. Une saison très réussie. 2022 Entre Noël et Nouvel An, je réfléchissais à un nouveau projet. Rester inactif n'a jamais été une option. La prochaine étape était le permis Nordschleife A pour la série d'endurance du Nürburgring (NLS, anciennement VLN). Celui-ci est nécessaire pour les véhicules rapides. Pour moi, c'était totalement inimaginable de rouler avec les « grands », que je ne connaissais qu'à la télévision et en tant que spectateur.

Tout a commencé en avril. Une course de 6 heures dans une Renault Clio Cup. Au dernier tour, j'ai involontairement terminé la course avec un grand bruit et une boule de feu. Une panne moteur. Extrêmement ennuyeux, car le résultat aurait été important pour mon permis. Seules les courses terminées, les classements et les tours effectués comptent. En parallèle, j'ai roulé toute la saison dans le RCN au Nürburgring avec ma VW. J'ai pu y acquérir beaucoup d'expérience et accumuler des kilomètres importants. Bien sûr, je suis retourné à Spa avec le Pistenclub cette année.

En été, j'ai lancé les premiers événements clients au Nürburgring. Il s'en est suivi quelques courses en taxi et des sponsors et invités satisfaits. À la fin de l'année, j'ai repris la compétition dans une autre équipe au volant d'une GTI dans la NLS et j'ai pu accumuler des points importants pour le permis A.

2023

Cette année a été mouvementée. J'ai directement repris la compétition en tant que pilote invité dans une autre équipe de la NLS et j'ai même effectué un double relais sur deux voitures différentes lors de la première course, car un autre pilote avait abandonné. Malheureusement, ma propre voiture de course a eu un accident lors du premier entraînement du vendredi de la saison NLS avec un pilote payant au volant. Heureusement, personne n'a été gravement blessé. Cependant, le véhicule était complètement détruit. Pour moi, c'était une catastrophe financière et organisationnelle totale. Il fallait continuer. Au cours de la saison, j'ai piloté cinq voitures de course différentes dans d'autres équipes. Parmi celles-ci figurait la légendaire course des 24 heures. Jusqu'à un accident dont je n'étais pas responsable dans la nuit, ce fut de loin la semaine de sport automobile la plus émouvante, la plus belle et aussi la plus épuisante de ma vie.

En parallèle, nous avons reconstruit la GTI et décidé à contrecœur de la vendre. Car, d'un point de vue réaliste, nous ne pouvions pas nous permettre une nouvelle longue interruption vis-à-vis des sponsors, et la reconstruction s'avérait difficile. Le manque de pièces et la fabrication coûteuse de pièces de rechange ont entraîné de longs temps d'immobilisation. Il fallait trouver un nouveau projet, et surtout quelque chose de proche de la série.

Après un travail extrêmement dur et la recherche de sponsors, un autre rêve est devenu réalité. Une voiture de course Porsche Cayman S, construite par une équipe d'usine renommée au Nürburgring, a suivi. Inimaginable pour beaucoup, mais économiquement, c'était la décision la plus raisonnable et, surtout, cela résolvait le problème des pièces de rechange. Beaucoup de choses, comme les frais d'inscription, sont tout simplement moins chères dans cette catégorie de véhicules. À cela s'ajoute la bonne coopération avec d'autres équipes Porsche et le centre Porsche d'Oberursel. Les pièces sont commandées et sont parfois disponibles le jour même.

2024

Nous avons commencé la saison avec un roll-out au Hockenheimring, organisé par le Pistenclub. Après seulement quelques tours, je me sentais déjà très à l'aise dans la voiture. Même si le moteur central et la propulsion arrière représentaient un changement important, nous avons passé une journée réussie et avons bouclé 90 tours.

Cette année encore, il y a eu des événements clients, des courses en taxi, des participations en tant que pilote invité dans d'autres équipes et même une participation à la course de 24 heures. Malheureusement, lors de la dernière journée de course, un grave accident dont je n'étais pas responsable s'est produit lors de la course de 3 heures. En doublant un autre véhicule, le pilote a pris un tel coup de peur, car il ne m'avait pas vu dans son rétroviseur, qu'il m'a percuté. Il s'en est suivi un choc à 160 km/h et un demi-retournement. Heureusement, je n'ai subi que des blessures légères. Je suis néanmoins heureux d'avoir pu terminer la saison RCN à la deuxième place dans la catégorie Porsche, très disputée. Cela a toutefois été une nouvelle fois un désastre sur le plan organisationnel et économique.

Je suis conscient que de tels incidents peuvent se produire dans le sport automobile, mais pour les petites équipes privées, c'est le monde qui s'écroule en une journée. Le sport automobile amateur devient de plus en plus difficile et coûteux. Mais abandonner n'était pas une option, car le sport automobile est tout pour moi. Grâce à mon fidèle sponsor principal, TÜ Taunus, et à mes nombreux autres sponsors et supporters de longue date, nous avons pu reconstruire notre voiture, notre Taunusman. Je suis infiniment reconnaissant à toutes les personnes qui ont contribué à ce résultat.

2025

Une semaine avant le début de la saison, nous ne savions toujours pas si nous pourrions continuer à faire du sport automobile. La situation financière était et reste très tendue. Mais nous avons une fois de plus réussi. La recherche constante de sponsors, les nuits blanches et les innombrables heures de préparation ont porté leurs fruits.

Comme vous pouvez l'imaginer, la saison a repris avec le Pistenclub au Hockenheimring. J'espère que la saison sera couronnée de succès et je souhaite de tout cœur pouvoir continuer à pratiquer le sport automobile à ce niveau. Car vous le savez bien : le sport automobile continue de susciter en moi de nombreuses émotions et m'a aidé à traverser des moments extrêmement di